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L’Eglise du Sud Soudan pleure ses deux religieuses

  • 24 août 2021
Sr. Elisabeth Yadassi
 
Sœur Mary Daniel Abut, ex mère générale de la Congrégation des Sœurs du Sacré Cœur à Djouba et sa consœur, Regina Roba ont été assassinées le lundi 16 août 2021 sur la route qui mène à Djouba, à l’est du Soudan du Sud. Elles rentraient de la célébration du centenaire de la paroisse Notre Dame de l'Assomption, dans le diocèse voisin de Torit. Trois autres personnes ont trouvé la mort dans la même attaque. Selon les médias locaux, le bus dans lequel voyageaient les sœurs avait été attaqué par des hommes armés non-identifiés qui, après avoir tenté d’incendier le véhicule, avaient poursuivi les religieuses, qui tentaient de fuir.

La sœur Mary Daniel Abut était la directrice de l'école Usra Tuna à Juba; la Sœur Regina Roba, quant à elle, était tutrice et administratrice au Catholic Health Training Institute (CHTI) dans le diocèse catholique de Wau. La messe de requiem et l'enterrement avait eu lieu le 20 août 2021 à la Cathédrale Sainte-Thérèse-Kator.

Un communiqué avait été lancé par le Secrétaire Général de l’Archidiocèse de Djouba, le Père Samuel Abe pour  annoncer l’arrêt des activités pour cinq jours sur toute l’étendue du diocèse et un deuil de quatre jours en hommage aux deux religieuses. Ainsi, les universités, séminaires, collèges, crèches et écoles catholiques étaient fermées du mardi 17 au dimanche 22 août 2021.

Le Pape François a exprimé sa tristesse pour le décès de ces religieuses par un télégramme envoyé par le Secrétaire d'État, le Cardinal Pietro Parolin, à Mgr Mark Kadima, le nonce apostolique du Sud Soudan. Le pape s’est dit «profondément attristé d'apprendre l'attaque brutale contre les Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, qui a entraîné la mort de Sœur Mary Abud et de Sœur Regina Roba». Le Saint-Père a invoqué la force et la consolation du Christ ressuscité et sa bénédiction à tous ceux et toutes celles qui ont été présents aux funérailles.

Selon l’Agence Fides, le président sud-soudanais Salva Kiir a déclaré que «Les groupes qui n'ont pas signé l'accord de paix de septembre 2018 sont responsables de la mort des deux religieuses et des trois autres personnes qui voyageaient dans le bus le long de la route Juba-Nimule ». Selon lui, «la responsabilité de leur mort incombe entièrement aux «Holdout Groups» qui est un terme générique désignant les non-signataires de l'accord revitalisé sur la résolution des conflits au Sud-Soudan.
 

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